La famille recomposée concerne 720.000 familles en France. Actuellement 1 enfant sur 10 vit dans une famille recomposée. Il peut parfois être difficile pour ces nouvelles tribus de composer avec les envies de chacun : jalousies à arbitrer, trouver sa place et ses repères sont autant de défis à relever pour rendre la vie harmonieuse.
La Tribu vous donne aujourd’hui ses conseils pour réussir sa famille recomposée !
On prépare le terrain
Le premier conseil à adopter pour réussir sa famille recomposée est très simple ! Avant même de présenter les enfants à votre nouvelle moitié, n’hésitez pas à prendre suffisamment de temps pour apprendre à vous aimer en couple. Gardez-en tête qu’il faut s’aimer à deux avant de s’aimer tous. En construisant une relation sur des bases solides et saines, vous préparez le terrain pour la suite de l’aventure familiale.
Lorsque vous aurez décidé de franchir le pas, essayez de le faire par étapes. Un enfant a besoin de temps pour accepter de nouer des liens avec un adulte. Ainsi, avant de vous installer ensemble à plein temps, parlez-en longuement : qu’en pensent vos enfants ? Ont-ils des inquiétudes ? Même si vous êtes totalement maître de votre vie amoureuse, vos enfants sont concernés par les changements familiaux et leurs appréhensions et leurs doutes doivent être clairement formulés.
La place du beau-parent
Une famille recomposée réussie est une famille qui n’exclut personne. Les parents restent bien entendu les repères phares et les décisionnaires, mais les beaux-parents ont eux-aussi une place à prendre. Un enfant a besoin de comprendre que son beau-parent est un adulte sur qui il peut compter et qui a un devoir d’autorité et de protection.
Le rôle de chaque beau-parent se dessine selon les compétences de chacun et les besoins de la famille.
Y-a-t-il une formule magique pour bien prendre sa place de beau-parent ? Pas vraiment… Mais il existe un principe simple : un beau-parent ne se substitue pas à un papa ou à une maman. Si chacun reste à sa place tout en gardant en tête que son rôle a de l’importance, alors une partie du chemin est déjà bien entamée !
Gérer les conflits au sein d’une famille recomposée
Il peut être difficile de se sentir légitime sur les questions d’autorité lorsque l’on est beau-parent. Le parent est alors un véritable allié dans la gestion des conflits dans une famille recomposée: «Oui Cédric a raison, tu dois faire tes devoirs», «Non tu n’as pas le droit de sortir en chaussettes, je suis d’accord avec Marion».
Cependant, si le conflit ne se désamorce pas et qu’il dure, mieux vaut faire appel au papa ou à la maman. L’enfant peut ne pas être encore prêt à entrer dans une relation «parentale» avec son beau-parent.
De la patience…
Réussir sa famille recomposée ne se fera pas en 2 semaines… Ce n’est souvent qu’après plusieurs années que les tracas font place à la quiétude. En attendant, il est naturel que le beau-parent se sente inquiet de ne pas être aimé des enfants de l’autre. Le parent aura longtemps peur que les enfants ne s’entendent pas entre eux. Et les enfants, quant à eux, se soucieront du bonheur de l’autre parent. Toutes ces inquiétudes sont légitimes et seul le temps et l’expérience permettront de faire de votre famille recomposée une nouvelle tribu heureuse et épanouie.
… Et de la confiance
Quel que soit le visage de votre famille recomposée, acceptez qu’elle ne soit pas idéale. Il n’y a que dans les films et les séries que les familles recomposées ont des rapports idylliques. Mieux vaut renoncer à vouloir à tout prix que tout se passe bien. Les affinités ne se commandent pas, et les conflits, famille recomposée ou pas, sont inévitables.
Faites confiance aux enfants et à votre conjoint.e et laissez-leur prendre leur part de responsabilité dans la construction de cette nouvelle famille : chacun peut exprimer ce qui est difficile pour lui et penser à ce qui pourrait être amélioré.
En un mot : faites confiance !
Quand j’ai emménagé avec Sandra, j’étais totalement transparent pour ses filles, Léonie et Charline ! Finalement, au fil des mois, les filles ont commencé à me parler, à m’inviter à jouer avec elles. Je les ai laissées venir doucement sans chercher à m’imposer. 3 ans après, ma place est bien déterminée, je suis leur beau-papa, elles m’appellent Robin et savent très bien faire la différence avec leur papa
Et mon ex dans tout ça ?
Les relations avec votre ex sont peut-être houleuses, mais quoi qu’il en soit il est important d’informer votre ex de l’arrivée d’un nouveau compagnon ou d’une nouvelle compagne dans la famille. Il ou elle est en droit de savoir avec qui son enfant va grandir.
N’en faites pas des tonnes…
Il est inutile de faire croire que tout va bien dans le meilleur des mondes avec votre ex si ce n’est pas le cas. Il suffit de composer avec votre ex en bonne intelligence pour le bien de votre enfant. On ne vous demande pas de devenir son ou sa meilleur.e ami.e.
Mais soyez civilisés !
Même si l’ambiance n’est pas au beau fixe avec votre ex, essayez d’entretenir des relations courtoises. Cela n’est possible que si le couple originel a su régler ses conflits et que chacun des parents a accepté sa place.
Parents et beaux-parents n’ont pas à critiquer un ex ouvertement devant un enfant. En dévalorisant son père ou sa mère devant lui, c’est la moitié de lui-même que l’on dévalorise. Et au-delà des effets néfastes pour son développement et la confiance en soi, cela peut troubler ses rapports avec le parent en question, en causant des soucis de positionnement et de loyauté dans la relation.
Un respect mutuel entre ex-conjoints est nécessaire pour protéger son enfant et lui montrer qu’il est le fruit du désir et de l’union de ses parents. N’oubliez pas que le bien-être des enfants passe avant les rancœurs des parents.
Si des bases saines sont posées avec l’autre parent, toutes les questions «logistiques» seront plus faciles à régler ensuite : jours de garde, projets de vacances…

«L’ex-femme de mon nouveau compagnon monte son fils contre moi»
La solution de la Tribu : La communication !
Parlez-en avec votre conjoint et demandez-lui d’expliquer à son ex que vous voulez, tout comme elle, le bien de leur enfant. Qu’il n’est pas question de prendre sa place de maman mais qu’il vaut mieux pour son bien-être et son développement que vous ayez toutes les deux une entente cordiale.
Et vous ? Comment ça se passe dans votre famille recomposée ? Et pour les enfants ?
Partagez vos témoignages et expériences dans les commentaires de l’article !