Une pratique ancestrale
Que se passerait-il si nous abordions le développement du bébé humain non plus sous l’angle d’un être évolué adapté à notre société moderne mais plutôt sous une forme plus primitive. Plus animale ? Qu’en tirerions-nous ? Selon la théorie de Timothy Taylor, Maître de conférences Britannique qui enseigne à l’université de Bradford, l’un des moteurs de l’évolution de l’être humain ne serait autre que le bandeau porte bébé !
En effet, toujours selon l’archéologue lorsque les femelles d’un groupe d’hominidés ont commencé à se redresser pour marcher debout (bipédie), le problème du portage de leur bébé s’est fait ressentir. Le bébé ne pouvant plus s’accrocher sur leur dos, il ne restait plus que leurs bras pour les porter. Cette méthode réduisant considérablement leurs mouvements, elles ont été obligées de trouver une solution afin de retrouver une totale liberté d’action qui permettait de plus à leur bébé d’être transporté en toute tranquillité ce qui laissa la possibilité au cerveau de se développer lentement en dehors de la matrice.
Car ne l’oublions pas, à la naissance, les bébés humains sont non seulement très vulnérables, mais sont aussi extrêmement dépendants des adultes et plus particulièrement de leur mère qui leur apporte les soins nécessaires à leur bon développement en comblant leurs besoins les plus primaires tels que manger, dormir, se déplacer ou encore se protéger contre les agressions extérieures quelles qu’elles soient.
Bien que parfaitement adapté à son environnement une fois grand, le bébé quant à lui n’a pas conscience de la protection qu’apporte nos sociétés modernes. Son instinct animal le pousse à rechercher la protection des adultes.
C’est la raison pour laquelle les besoins de portage des bébés humains, en dépit de notre développement culturel et sociologique, sont encore très présents à l’heure actuelle. Pour s’en assurer, il suffit de regarder le comportement de bébé lorsqu’on le soulève : Il fléchit les genoux et crispe les doigts des mains et des pieds. Des réflexes d’agrippement toujours présents qui démontrent bien que le bébé sait d’instinct que l’endroit le plus sûr au monde est dans les bras de ses parents.