Au cours de la grossesse et de l’allaitement, les plantes sont à utiliser avec une extrême vigilance. Néanmoins, certaines compositions vous seront très utiles pour préparer votre accouchement et après la naissance de bébé, si vous avez le désir d’allaiter.
Alors que l’allaitement est une pratique naturelle et instinctive, paradoxalement, alimenter au sein ne coule pas toujours de source, c’est le cas de le dire ! Pour avoir du lait nourrissant à profusion, les tisanes peuvent vous donner un petit coup de pouce pour votre allaitement !
Le béaba de la tisane
Que ce soit une infusion ou une décoction, on met toujours les plantes dans de l’eau froide ! Exit les bouilloires électriques, revenons aux bonnes casseroles en inox de nos grand-mères.
Déposez 1 c.à.s de plantes dans une casserole en inox. Versez l’équivalent de 250 ml d’eau froide sur la plante.
- Pour une infusion : portez doucement à ébullition. Dès les premiers frémissements, stoppez la source de chaleur, couvrez et laissez infuser environ 10 minutes avant de filtrer et de boire votre breuvage tout au long de la journée.
- Pour une décoction : mettez un couvercle, portez doucement à ébullition. Dès que l’eau commence à bouillir, diminuez la source de chaleur et laissez frémir environ 15 minutes. Filtrez et dégustez !
Une fois préparée, une tisane se conserve 24 heures maximum.
Les plantes quant à elles se préservent dans du papier, rangées au sec pendant 1 an maximum à partir de la date de la récolte.

Décoction versus infusion
Ce sont 2 modes différents de préparation de tisane en fonction du type de plante utilisée.
- Infusion : on fera une infusion si les parties de la plante utilisée sont des feuilles, des fleurs ou des sommités fleuries.
- Décoction : on fera une décoction si les parties de la plante utilisée sont des racines, des écorces, des rhizomes, des graines dures, des baies séchées, de l’aubier.
La tisane pour faciliter l’accouchement :
Pour un accouchement moins long et moins douloureux, 3 semaines avant la date présumée, vous pouvez utiliser des tisanes pour préparer votre corps à accueillir bébé :
- Feuilles de framboisier Rubus idaeus L. : le framboisier tonifie les tendons et assouplit l’utérus en prévision de l’accouchement. Le travail en sera facilité grâce à des contractions efficaces le jour J et les risques de déchirure du périnée diminués.
- Feuilles de mélisse Melissa officinalis : la mélisse apaise l’anxiété que pourrait générer un accouchement et l’arrivée de bébé. De plus elle réduit les spasmes.

L’astuce anti-douleur :
1 litre de tisane de clou de girofle à boire en petites gorgées pendant tout le travail : 5 clous de girofle infusés pendant 5 minutes.
L’infusion pour faciliter l’allaitement :
Pour stimuler sa production de lait, infusez 4 cuillères à soupe du mélange suivant dans 1 litre d’eau. A boire dans la journée pendant la période d’allaitement :
- Semences de Fenugrec Trigonella foenum-graecum : elles favorisent la montée de lait au cours de l’allaitement.
- + Semences de Fenouil Foeniculum vulgare : elles améliorent la production et l’arrivée du lait tout en participant à calmer les coliques de bébé.
- + Galéga Galega officinalis : stimule la fabrication du lait
- + Feuilles d’ortie Urtica dioica : elles donnent un lait maternel nourrissant tout en fortifiant maman.
Et si vraiment avec tout ça, ce n’est pas suffisant, ajoutez des feuilles de sureau.
Découvrez également comment bien vous alimenter pour réussir votre allaitement
La tisane pour arrêter l’allaitement :
Les tisanes peuvent vous aider à arrêter son allaitement tout en douceur, tout en évitant l’engorgement. Infusez 4 cuillères à soupe du mélange suivant dans 1 litre d’eau. A boire dans la journée pendant quelques jours :
- Feuilles de Persil
- Fleurs et feuilles de Mauve Malva sylvestris
- Sommités fleuries d’Achillée millefeuille Alchemilla vulgaris.
- Feuilles de Guimauve Althaea officinalis

Le coup de pouce pour arrêter l’allaitement :
Vous pouvez aussi manger du persil frais, de l’oseille et des feuilles de menthe fraîches.
Pour toute complémentation en phytologie et micro-nutrition, adressez-vous à votre professionnel de santé.