Mon alimentation a-t-elle un impact sur ma fertilité ? Et comment l’améliorer ?
Voici des questions que de nombreuses femmes se posent régulièrement. Certes beaucoup de livres, de blogs, de sites et de spécialistes l’affirment depuis longtemps, mais c’est difficile de s’y retrouver dans la multitude d’informations parfois contradictoires. Pour être sûre de ne pas vous tromper, l’aide d’un spécialiste peut s’avérer être précieuse.
On sait depuis longtemps, que l’obésité (comme la maigreur) représente un frein à la fertilité. On connaît le rôle de l’IMC (Indice de masse Corporel) sur les troubles de l’ovulation. Ainsi que le rôle de l’insulino résistance (elle-même aggravée par le surpoids) sur l’axe Hypothalamo – hypophyso – ovarien.
Une étude américaine, réalisée sur une importante cohorte, a permis de mettre en place 10 mesures qui améliorent chacune “les chances ” de procréer et qui, lorsqu’elles sont combinées ont un effet surprenant sur l’infertilité due aux troubles de l’ovulation.
En 2007 les chercheurs CHAVARRO Jorge, WILLETT Walter et SKERETT Patrick, du département de Santé Publique de l’Ecole de Médecine de l’Université d’Harvard (Cambridge), publient les conclusions d’une étude prospective menée pendant 8 ans, portant sur un échantillon de 18 555 infirmières en âge de procréer et sans problème connu d’infertilité (étude appelée « Nurse’s Health Study II », NHS II). Cette étude a clairement démontré le lien entre la fertilité et l’alimentation.
Les règles de bases pour une alimentation qui aide à la fertilité
- Diminuer les graisses saturées et éviter les mauvaises graisses (dîtes « graisses trans ») , que l’on trouvent spécifiquement dans l’alimentation « industrielle ».
- Privilégier la consommation des graisses mono et poly insaturées comme l’huile de canola, l’huile de noix et l’huile d’olive.
- Augmenter la consommation de protéines végétales provenant des légumineuses et des oléagineux.
- Privilégier la consommation de glucides à Charge Glycémique (CG ou glycemic load) basse (ananas, melons, haricots blancs, lentilles vertes… des tableaux sont facilement disponibles).
- Consommer 1 portion de lait entier ou même de crème glacée par jour. Il faut noter que c’est cette dernière recommandation qui a fait le succès populaire de la méthode…
- Prendre un complexe de vitamines contenant de l’acide folique et vitamines du groupe B.
- Privilégier les sources végétales de fer aux dépens de la viande rouge (céréales mueslis, abricots secs, haricots secs, lentilles…)
- Boire de l’eau. Le café, le thé et l’alcool peuvent être consommés avec modération, les sodas sont à éviter.
- Avoir et maintenir un IMC entre 20 et 24 kg/m².
- Avoir une activité physique régulière et cela, surtout si votre IMC est > ou = à 20 kg/m²
Il y a bien sûr aussi des cas spécifiques, comme des syndromes métaboliques connus, dans lesquels la perte de poids et l’amélioration de l’insulino résistance permettent de traiter une infertilité :
- Le syndrome des ovaires micropolykystiques.
- Bien sûr, les diabètes déséquilibrés ou méconnus.
- Les états pré-diabétiques.
- Certains troubles de la thyroïde …
À cela, il ne faut pas oublier les troubles psychiques liés à l’obésité et au surpoids.
Alimentation et fertilité : le suivi nutritionnel en préconception
Maintenant que l’on connait la voie à suivre, autant faut-il pouvoir et savoir le faire.
La meilleure façon d’améliorer votre alimentation en vue d’une meilleure fertilité est de vous faire aider d’un spécialiste. C’est celui qui va poser les bonnes questions, faire un bilan nutritionnel et qui va permettre vraiment d’adapter le suivi à chaque femme, à son mode de vie et à sa façon de s’alimenter.
Par exemple, une femme qui consomme souvent des produits alimentaires industriels aura besoin d’être guidée pour modifier son alimentation et éliminer les graisses toxiques présentes dans ces produits afin de les remplacer par de bonnes graisses. Il ne s’agit pas d’être dans le restrictif et la contrainte, mais de l’aider à mieux choisir ses produits et ses aliments, y compris dans l’alimentation industrielle qui peut avoir parfois du bon.
Le spécialiste va vous aider à faire le tri, en fonction de vos besoins et de vos goûts.
Nous sommes des omnivores. Il faut manger de tout, mais avec régularité, c’est une habitude alimentaire à suivre. L’idée est de reconstruire son alimentation. Se dire « ce n’est pas grave, je mange mal, la plupart des gens mangent mal, je vais changer ça ». Et ne pas résister à ce que le spécialiste va vous dire. L’alimentation, c’est une chose que l’on pratique 3 fois par jour toute sa vie, donc c’est assez difficile à modifier. Mais pas impossible ! Pour cela, il faut accepter de s’être trompé(e) et ne plus recommencer les mêmes erreurs.
À noter, que le fait d’améliorer son alimentation permet aussi au futur papa d’être plus fertile.
Par exemple les hommes obèses ont tendances à avoir des dysfonctionnements ostrogéniques, ce qui entraine une hypo-infertilité. En effet, c’est le tissu graisseux qui va transformer les stéroïdes en ostéogènes, ce qui va avoir un impact sur la production des spermatozoïdes.
Ainsi guidé vers une meilleure nutrition, le couple pourra augmenter ses chances de concevoir un bébé plus rapidement. Tout est une question de bonnes habitudes à prendre.
ET VOUS ? Êtes-vous déjà aller voir un spécialiste pour améliorer votre fertilité ?
Partagez vos témoignages et expériences dans les commentaires de l’article !