Lorsque bébé vient au monde, tout un chemin s’ouvre devant vous. A vous désormais d’accompagner ce tout-petit à grandir et à se développer. A vous de l’éduquer, sans avoir auparavant appris comment faire… Et face à tous les conseils reçus, qui souvent se contredisent, comment s’y retrouver ? Il faut reconnaître que ce n’est pas toujours facile de savoir comment faire et qui écouter ! A l’heure actuelle, nous parlons beaucoup d’éducation positive notamment avec la méthode Filliozat. Mais au fond, qu’est-ce c’est ?
C’est quoi, l’éducation positive ?
Une éducation positive est une voie intermédiaire entre le tout-autoritarisme d’autrefois et le laxisme. Elle est la voie du milieu pour faire différemment, en tenant compte des recherches scientifiques de ces dernières années. Ainsi, l’éducation positive n’est pas « tout laisser faire » à vos enfants, comme on l’entend parfois. C’est une éducation en conscience qui vous permet de guider vos enfants avec bienveillance, en leur donnant un cadre rassurant.
La méthode Filliozat est une approche empathique basée sur une parentalité positive qui suppose que l’enfant a des raisons de se comporter comme il le fait.
Une éducation basée sur des fondements scientifiques
Grâce aux recherches scientifiques des neurosciences affectives et sociales, on sait désormais ce qui se passe dans le cerveau de vos tout-petits ! Et il s’en passe des choses. Il a, bien évidemment, été prouvé qu’une éducation bienveillante et respectueuse de l’enfant permettait au cerveau de se développer de manière optimale. A l’inverse, une éducation basée sur des violences physiques ou verbales, empreinte de stress, altère les capacités cognitives de l’enfant. L‘éducation positive reprend ces découvertes afin de vous permettre à vous, parents, d’adapter votre parentalité pour avoir une relation éducative plus épanouie pour toute la famille.
Concrètement, comment fait-on ?
1. J’écoute les besoins de mon enfant
- Tout comportement a une signification
Cette approche empathique part de l’idée que votre enfant a des raisons de se comporter comme il le fait. En effet, sa façon d’agir n’est pas là par hasard ; c’est un message. A vous de le décoder !
Lorsque votre bébé pleure, il ne le fait pas exprès pour vous embêter. Il essaie de vous dire quelque chose; il a besoin de vous. Comme vous êtes sa figure principale d’attachement, c’est vers vous qu’il va se tourner en premier, et c’est naturellement avec vous qu’il va se calmer lorsqu’il vous sentira. Ce n’est pas pour vous faire tourner en rond !
- Un enfant ne fait jamais exprès d’embêter ses parents
Les premières années de sa vie, son cerveau est trop immature pour imaginer un stratagème pour « faire céder » ses parents. Il faut déjà un cerveau très mature pour permettre ce type de pensée. Quand nous savons que le cerveau se développe jusqu’à l’âge de 25/26 ans, nous comprenons aisément qu’un tout-petit ne peut pas manipuler les adultes autour de lui !
- Identifier les besoins sous-jacents de votre loulou pour mieux gérer les difficultés
L’éducation positive propose de se poser les bonnes questions : Pourquoi mon enfant réagit-il ainsi ? Que se passe-t-il pour lui ? Comprendre ses réactions va vous permettre de faire face efficacement à ses comportements excessifs et ainsi revenir à une situation plus sereine.
Vous vous demandez peut-être pourquoi il pique une crise lorsque vous venez le chercher chez son assistante maternelle à la fin de la journée (alors que la nounou vous dit qu’avec elle, il était un vrai petit ange !..). Pourquoi il vous demande de l’attention juste au moment où vous passez un coup de téléphone, alors qu’il jouait tranquillement avec ses doudous ?
Et bien tout simplement parce que vous êtes sa figure principale d’attachement ! Il se sent en sécurité avec vous, et peut ainsi faire sortir les tensions accumulées de la journée. C’est bon signe, n’est-ce pas ?
2. J’accueille les émotions de mon enfant
Peur, surprise, joie, tristesse, colère, tant d’émotions au quotidien à traverser pour votre petit ! Et à hauteur de son cerveau d’enfant, difficile pour lui de gérer tout cela. En effet, l’immaturité de son cerveau fait qu’il ne peut réguler lui-même ses émotions et aura grand besoin de la présence rassurante et bienveillante de vous, ses parents, pour faire face à ces montagnes russes émotionnelles.
L‘éducation positive vous propose des outils et techniques simples à utiliser dans votre quotidien pour accueillir et accompagner les émotions de Loulou, sans les nier ni les juger.
- Gros chagrin de votre enfant au moment de partir à la crèche le matin : il voulait un bisou de papa déjà parti travailler ? On accueille l’émotion ! Elle a besoin d’être déchargée pour qu’il passe ensuite une bonne journée. Vous mettez des mots sur ses larmes, vous les laissez couler, faites un gros câlin, et ça repart !
- Certes, pas toujours simple de rester zen devant la grosse colère au milieu du supermarché ! Alors on anticipe ! Faites le participer pour l’aider à se concentrer : pendant que maman choisit les poires, votre enfant peut s’occuper des carottes (moins fragiles!). Et lors de l’attente à la caisse, on trouve des défis : chanter trois chansons apprises à la crèche avant que ce soit notre tour. Ce n’est toujours pas à nous ?! Joker ! On sort de son sac le petit jouet de secours qui ne nous sert que dans ce cas (et que votre enfant adore car il ne l’a jamais en-dehors).
3. Je pose un cadre rassurant
Vous, les parents, êtes les figures d’attachement de votre enfant. Base de sécurité pour votre tout-petit, vous lui permettez petit à petit de gagner confiance en lui et de découvrir le monde, rassuré par votre présence et votre soutien, mais aussi par le cadre que vous lui donnez. Encourager votre petit explorateur en herbe lorsqu’il escalade son petit fauteuil en mousse l’aide à se surpasser. Et lui rappeler fermement que l’ascension du dossier du canapé n’est pas permise est tout aussi importante. Garants du cadre protecteur, vous aurez besoin de le lui rappeler régulièrement ! Et c’est normal !
Lorsque papa dit « non » s’il tente de démarrer l’ordinateur, celui-ci va très souvent réitérer son action.
Non pas pour « vous tester » (son cerveau est bien trop immature pour cela), mais pour vérifier la constance de la règle.
4. Je n’oublie pas aussi mes propres besoins
Le parent parfait n’existe pas ! Et pourtant, il est facile de tomber dans cette quête de perfection. Voulant offrir le meilleur pour votre enfant, vous achetez des ouvrages d’éducation positive, surfez sur des forums parentalité, préparez tous les petits pots de bébé de A à Z, …et finissez petit à petit par vous épuiser, et par vous sentir mauvais parent. Parce qu’être parent n’est pas si simple. Parce que vous ne pouvez pas tout faire vous-même. Parce que si vous commencez à vous comparer aux autres, vous finirez très vite par vous sentir moins performant. Alors pour toutes ces raisons, l’éducation positive, c’est AUSSI penser aux besoins de VOUS, les parents, pour ne pas vous épuiser. Votre loulou n’a pas besoin d’un parent parfait, mais d’un parent en forme, heureux de vivre et de partager la vie avec son enfant.
Et pour être un parent en forme, vous avez besoin de prendre soin de vos besoins à vous aussi.
Et surtout, faites-vous confiance et faites confiance à votre enfant !
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